Le week-end dernier, j’ai visité l’exposition Le grand Mess, de Théo Mercier, au Lieu Unique à Nantes.
A big mess, une grande messe, un grand bazar peut-être, mais un bazar quelque peu organisé tout de même et parfois même classifié, réorganisé ou même recomposé. L’exposition présente une collection d’objets que beaucoup considèrent comme des objets de « mauvais goût » : des tasses ornées de poitrines opulentes, des fausses pierres pour aquariums, des plantes d’intérieur très ordinaires, des gadgets kitsch…
Mercier les présente bien rangés sur des étagères leur conférant le statut d’objets uniques et précieux (petit clin d’œil à R.Mutt et Marcel Duchamp). D’autres sont assemblés comme dans un collage surréaliste, donnant naissance à une étrange galerie de totems de la culture contemporaine. L’ensemble est très drôle, les noms qu’il a choisi pour ses œuvres sont parfois hilarants. Mais, au-delà de l’ironie, Le Grand Mess interroge le statut et la durabilité des plus déclassés des objets de la production de masse. Et ceci me ramène à une série de questions que je me pose souvent : Imaginons que notre civilisation disparaisse brusquement, quelles seront les reliques de notre époque ? Lesquelles d’entre elles seront jugées dignes d’intérêt pour les futurs archéologues-découvreurs? Peut-être établiront-il ainsi des connections fortuites entres nos objets ?
Le Grand Mess, Théo Mercier
mardi-samedi : 13h-19h
dimanche : 15h-19h
Le lieu Unique
quai Ferdinand-Favre
Nantes
T • 02 40 12 14 34